TRAD Magazine (septembre/octobre 2002)
Jean-Pierre Poulin a inventé un système pour programmer des échelles musicales sur un tin whistle ou tout autre instrument à vent diatonique dont le tuyau est parfaitement cylindrique, en bémolisant ou en supprimant certaines notes au moyen d'au moins un cylindre coulissant sur l'instrument. La paroi du cylindre est percée d'un trou plus petit que le plus petit trou de la flûte. Le cylindre est par exemple en plastique mou. La programmation est réversible: le cylindre n'est pas soudé sur l'instrument.
Un tin whistle dit en DO permet de jouer très facilement les sept modes (DO ionien, RE dorien, MI phrygien, FA lydien, SOL mixolydien, LA éolien, SI locrien) de l'échelle diatonique sans altérations. Le tin whistle est une flûte diatonique: il en faudrait douze de tailles différentes pour jouer chacun des sept modes dans les douze tonalités, car les dièses et les bémols n'ont pas été prévus sur l(instrument dit en DO. L'avantage par rapport à un instrument chromatique (qui peut jouer les douze notes) c'est la facilité, mais l'inconvénient sont les limitations.
Le but de l'invention est de repousser les limites du tin whistle sans pour autant le rendre chromatique: l'instrument produira toujours sept notes maximum au lieu de douze (donc conservera l'avantage de la facilité) mais chacune des notes, au lieu d'être fixe, pourra être soit bémolisée soit supprimée (sauf bien sûr la note produite en bouchant tous les trous à la fois).
On pourrait établir une loitaine comparaison avec la harpe à pédales et avec la harpe celtique à leviers.